3ème Rencontre Alsace-Baden Wurtemberg de réalisation vidéo VIDEOFILMTAGE 2011

Lycée Stanislas de Wissembourg du 16 au 20 avril 2011

Groupe LUMIERE : Approche documentaire

Le groupe rend compte de la démarche des rencontres de réalisation vidéo par un film documentaire.

Groupe OPHÜLS : Plan séquence

Le groupe met en scène la situation de la séquence sans rupture, en un seul plan.

Groupe MELIES : Lumière/effets spéciaux

Le groupe travaille la proposition dramatique en mettant en avant des éclairages expressifs, des incrustations, des retouches colorimétriques. Pas de son (à l'exception d'un seul, judicieusement placé).

Groupe RENOIR : Direction d'acteur

Le groupe travaille des propositions de jeu. La mise en scène est au service de l'acteur. Dans la proposition retenue, le groupe s'affranchit quelque peu des contraintes du scénario.

Groupe MARKER : Images fixes

A la manière de LA JETEE de Chris Marker, le groupe développe la situation à partir de photographies. Le parti pris sonore des bruitages vocaux est une (excellente) initiative du groupe.

Groupe TATI : Son

Le groupe adapte le scénario en axant la dramaturgie sur les bruitages. Tout dialogue est exclu.

Groupe HERRMANN : Musique

Le groupe a composé une musique à partir du scénario. Les différents thèmes musicaux ont été associés aux images du groupe MARKER.

La rencontre...

Organisée par le ministère de l’éducation du land de Bade Wurtemberg, en coopération avec la délégation à l’action culturelle de l’académie de Strasbourg, la DRAC Alsace, le Goethe Institut de Nancy, l’association Vidéo Les Beaux Jours (pôle régional d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel), le LMZ (Landesmedienzentrum Baden Wurtemberg) et le lycée Stanislas de Wissembourg, cette troisième rencontre scolaire transfrontalière consacrée à la réalisation vidéo réunit une quarantaine de jeunes, lycéens et collégiens, des deux régions.

Organisées tous les deux ans, ces rencontres ont eu lieu à l'Akademie Schloss Rotenfels de Gaggenau en 2007 et 2009, l'édition 2011 se déroule pour la première fois en France.

Objectif de ces journées de travail en commun, par groupes binationaux : la réalisation d’une séquence sur le thème "la mise en scène". Les élèves sont guidés par des professionnels de l'audiovisuel, réalisateurs et techniciens, qui interviennent dans le cadre de différents ateliers pour les aider à approfondir leurs connaissances en matière d’écriture de scénario, de technique de caméra, de prise de son, de montage...
Les accompagnateurs-enseignants travaillent quant à eux à l'élaboration de documents pédagogiques bilingues sur le même thème.

Le lycée Stanislas a mis à la disposition des participants le matériel de l'option cinéma, les moyensinformatiques de l'établissement et l'ensemble des locaux.

Les courts métrages réalisés par les jeunes participants ont été présentés au public le mercredi 20 avril à 10 heures à la Nef, Relais Culturel de Wissembourg.

Approche pédagogique

Echange linguistique compte tenu de sa dimension transfrontalière, les rencontres de réalisation vidéo sont bien sûr un moment privilégié proposé aux élèves français et allemands pour expérimenter le processus de réalisation filmique. Les pratiques culturelles et artistiques diffèrent de part et d'autre du Rhin, ces rencontres axées sur une pratique intensive (créer un film en quelques jours) contraignent chacun à faire un pas dans la compréhension de l'autre afin de nourrir une proposition artistique commune.

Le thème proposé cette année est "la mise en scène". L'exercice demandé à chacun des sept groupes d'élèves est de mettre en scène un même extrait de scénario en s'appuyant sur une dominante : Le son (groupe TATI), Le plan séquence (groupe OPHÜLS, L'image fixe (groupe MARKER), la musique (groupe HERRMANN), Les effets spéciaux et la lumière (groupe MELIES), le direction d'acteur (groupe RENOIR). Le dernier groupe, nommé LUMIERE, est chargé de réaliser un film documentaire sur les travaux des six autres.

La mise en oeuvre de l'exercice consiste à faire passer l'essentiel des intentions de réalisation à travers un prisme. Identifier les enjeux, les transposer pour les inscrire dans un dispositif filmique, éventuellement constater la limite de l'exercice ( y-a-t-il quelque chose que je ne puisse évoquer au moyen du son ? ou de la lumière ?). L'expérience conduit l'élève à interroger le matériau dramatique, les moyens techniques dont il dispose, la contrainte artistique et son propre désir filmique. L'intervenant professionnel aide le groupe à formuler sa proposition à toutes les étapes du processus. Mais l'expérience ne s'arrête pas là. La projection des travaux opère une synthèse : la confrontation des sept réalisations induit une infinité de variantes et de combinaisons possibles entre les propositions. L'élève prend conscience que l'expression d'un point de vue filmique est le résultat d'une exploration, de choix, de parti pris techniques, artistiques, esthétiques qui influent chacun sur la perception du film.

Jean-François Pey